lundi 2 février 2015

Temps pourri sur Taupo et Rotorua

Pas mal de retard à rattrapper, du fait de l'absence de wi/fi chez Shana et Mark à Rotorua. Et de mon incapacité à me connecter sur internet à l'office du tourisme de ladite ville.

Reprenons, donc. Nous vous avions quittés le 31 Janvier en arrivant à l'Hilton de Taupo (merci, Etienne). Taupo, c'est une ville (touristique), un lac (616 km2, le plus grand de Nouvelle Zélande, ça c'est factuel, formé après une explosion volcanique cataclysmique survenue il y a environ 56 000 ans) et une zone géologique caractérisée par son activité volcanique et géothermale. L'Islande, du Pacifique Sud, quoi. 

Mais double déception: 
1) les nuages sont très très bas, donc nous ne verrons pas les 3 volcans qui dominent le lac au Sud. Qui plus est trois volcans actifs! Du moins modestement. Et nous ne pourrons donc pas randonner comme prévu dans le Tangariro National Park.
2) la plupart des zones où se manifeste le géothermalisme sont à entrée payante; et les néo-zélandais n'y vont pas avec le dos de la cuiller: 12 $ pour les Craters of the Moon, jolies petites solfatares et fumerolles sur 3 - 4 ha près de Taupa, 32 $ pour Wai-O-Tapu, splendides sources chaudes, lacs opaques aux couleurs vert-jaune ou orangé, solfatares, mini-piscines de boues bouillonnantes, ca passe encore, mais quand vous arrivez à Rotorua et que l'on vous demande cette fois 42 $ pour voir Te Puïa, quelques sources chaudes, quelques fumerolles et ... un geyser qui monte à 30 m une fois par heure, vous vous souvenez de Yellowstone, vous laissez rentrer les 2 ou 3 cars de chinois ou de japonais qui sont arrivés pendant que vous sondiez votre porte monnaie, et vous repartez à la voiture. D'autant que le lendemain, devant le lac Talawera, vous refuserez de débourser 32 $ pour visiter le village englouti (sachez qu'en 1886, le volcan Talawera explosait, ensevelissant un village situé en contrebas, d'où des groupes de touristes précurseurs allaient visiter les terrasses de carbonate de calcium coloré du lac Rotomahana, qui disparurent sous les boues libérées par l'éruption!). Imaginez Pamukkale à quelques km du Mount St-Helens.

Donc, c'est furieux des 42 $ exigés à Te Puïa que nous arrivâmes chez Shana et Marc Riddell, avant hier soir. Et notre moral remonta rapidement. Shana est californienne de San Francisco, San Jose pour être plus précis, est professeur d'arts plastiques au collège de Rotorua. C'est lors d'un stage dans un centre de cultures fruitières qu'elle a rencontré Mark, ingénieur "eaux et forêts", chercheur dans un centre travaillant sur l'ADN du bois. 

Et tous deux vivent sur un territoire de 300 ha où ils engraissent environ 600 génisses, et les font saillir par une vingtaine de taureaux avant de les retourner enceintes à leurs propriétaires. Nous avons mis un certain temps à comprendre le pourquoi de l'apparition de ce segment d'élevage bovin. Eh bien, c'est simplement parce que les éleveurs de vaches laitières souhaitent garder l'ensemble de leurs parcelles herbues pour la production du lait, et se séparent donc de leurs génisses jusqu'à ce qu'elles soient enceintes. L'adresse de Mark et de Shana ne s'invente pas: 643 Paradise Valley Rd!

Alors que Mark est dehors, occupé à vérifier l'état du cheptel, Shana nous sert un chardonnay. Et la conversation s'anime.

Cascades sur la route entre Napier et Taupo


La Waikato River, exutoire du lac Taupo et plus longue rivière néo-zélandaise


Les Huka Falls


Les Craters of the Moon


La géothermie alimente en énergie bien des foyers néo-zélandais


Mauvais temps sur le lac Rotorua


Notre ami le tui


Fougera arborescenta gigantea


La maison de Shana et Mark


Rotorua: le Government Park


Rotorua: le musée


Les sequoias sempervirents du Redwood Park de Rotorua ont été plantés en 1906 ...


... 108 ans plus tard, certains montent déjà à plus de 70 m


Jolie rivière au milieu des redwoods


Piscine d'eau bleutée


Waï-O-Tapu: Devil's Pond


Waï-O-Tapu: The Champagne Pool


Waï-O-Tapu: Green Lake


Cristaux de soufre


Concrétions carbonatées


Une forêt inhabituelle, des essences adaptées aux fumées acides des profondeurs de la terre


Jamais vu de telles fleurs violettes



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