mercredi 25 février 2015

Hobart ou l'hospitalité de Janet et l'excentricité de David Walsh

Chère lectrice, cher lecteur,

Voici trois, que dis-je, quatre jours que nous t'avons laissé(e) sans nouvelles! Désolé! Problème de connexion wi/fi dans la maison la plus moderne dans laquelle nous avons été reçus! Celle de Rosemary et de Roger. Mais cela, c'est pour demain!

Nous arrivâmes donc à Hobart samedi 21, en provenance de Strahan. Facile de trouver Nelson Rd, sur les pentes du Mont Nelson, qui s'élève au sud de la ville. Un tout petit peu moins facile de se garer dans le driveway de Monsieur et Madame Waters, qui est en pente assez raide.

Janet fut une hôte merveilleuse! Mais seule, car Stan, son mari, avait du se rendre pour le week-end près de Launceston, dans le Nord de la Tasmanie, pour remettre en état la plomberie du Centre de Vacances du club de ski qu'il préside. C'est ainsi que nous apprendrons que Janet et Stan, tous deux enseignants retraités d'une public school de Hobart (donc un établissement privé), étaient et sont encore moniteurs de ski pendant leurs loisirs. Ils ont même enseigné le ski en Autriche, pendant deux hivers, essentiellement auprès de clients anglophones.

Leur maison domine donc la baie de Hobart. De leur deck, ils peuvent tous les ans voir arriver les voiliers de la Sydney - Hobart, l'une des plus cotées -- et sans doute la plus dure -- des courses au large.

Pour pallier à l'absence de Stan, Janet avait proposé à Amanda Stark et Millard Ziegler, d'autres hôtes Servas de Hobart, qui devaient nous recevoir mais avaient du "déclarer forfait" car Amanda s'était blessée au genou et marchait avec des béquilles, euh, non, une canne, de venir dîner. Un dîner animé. Une fois évacuées nos mésaventures à Craddle Moutain, le MONA fut bien sûr le sujet phare de la soirée. MONA: Museum of Old and Ancient Art. Un musée que certains élèvent au rang de l'un des 10 premiers musées du Monde. Pas seulement les admirateurs de David Walsh, le créateur, l'investisseur, le mécène, le ... David Walsh est dont un mathématicien tasmanien, qui a bâti sa fortune en jouant dans les casinos du monde entier avec tout un réseau de partenaires et en pariant dans les courses de chevaux. Un excentrique. Un hurluberlu. Un wanker, en somme. Le MONA ne laisse personne indifférent. Beaucoup détestent. Beaucoup adorent. Amanda adore. Nous étions prévenus, par nos guides, par Janet et par Amanda. Marie-Thérèse n'a pas vibré, n'a pas ressenti d'émotions, si ce n'est pour la conception architecturale et la réalisation du lieu. J'ai pensé que David Walsh nous montrait une préfiguration de l'Art du 22ème siècle.

Avant de visiter le MONA, nous étions montés, sur les conseils de Janet et d'Amanda, au sommet du Mont Wellington. Peu de villes sont dotées d'un belvédère qui les domine de 1200 m! C'est le cas de Hobart, flanquée, à l'Ouest, d'une impressionnante falaise basaltique qui offre un panorama spectaculaire sur la ville, sur la baie et en fait sur le sud de la Tasmanie. Mais attention, le sommet du Mont Wellington est balayé quasiment 365 jours par an par un vent d'Ouest violent. Une manifestation des Roaring Forties.

Janet nous cuisine de délicieux saumons tasmaniens


Millard, professeur de maths, et Amanda, documentaliste universitaire et grande supportrice de David Walsh


Discussions animées sur le deck


La vue de Hobart depuis le deck de Janet et Stan Waters


Au 2nd play, la réplique de l'Endeavour, navire à bord duquel Cook a sillonné le Pacifique Sud


L'extérieur du MONA, avec, au premier plan, la bétonnière


La Chapelle du MONA


Cloaca Professional, machine à digérer ("the poo machine") de Tim Delvoye, avant-gardiste flamand


Le Serpent, de Sydney Nolan, peintre australien: mural composé de 1620 tableaux répétitifs


Oui, le MONA a osé, alors moi aussi, j'ai osé! Une fois. Le MONA en expose 50!


Le Mont Wellington domine Hobart et sa baie de 1200 bons mètres




  

  

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire