samedi 28 février 2015

Sydney, la plus belle baie du monde?

Nous sommes donc arrivés à Sydney jeudi 26 Février en fin d'après-midi, après avoir roulé roulé roulé. Car la côte est longue, entre Eden et Sydney! 480 km.

Annette Bradbury et Steve Harfield habitent Stanmore, un quartier de Sydney à 6 km du centre. Un quartier très vieille banlieue anglaise. Annette est native d'Adélaïde où sa famille s'était établie. Steve a émigré à Adélaïde avec ses parents en 1955. Ils sont à Sydney depuis un peu plus de 20 ans. Annette est professeur d'anglais, mais aussi coordinatrice dans une école privée catholique. Steve est professeur d'architecture, à la University of Technology Sydney (UTS). Grace à eux, nous avons mieux compris le système éducatif australien mais également l'impact sociologique de la présence chinoise en Australie, et tout particulièrement dans les Nouvelles Galles du Sud, l'état dont Sydney est la capitale. Encore une fois, la richesse des contacts Servas, par opposition à un séjour à l'hotel!

Nous avons sillonné Sydney pendant deux pleines journées. Quelle ville! Quelle baie! Quel opéra! Mais quelle population? Et peut-être quel avenir? Hier soir, avant de nous envoler pour Ayers Rock, alias Uluru, oui, vous savez, le Rocher Rouge, au beau milieu du continent australien, nous nous demandions si nous étions en Australie ou en Chine! Nous n'avons pas fait de statistiques, mais il est clair que Sydney est désormais chinois ou vietnamien à environ un tiers. Et d'après ce que nous ont dit Annette et Steve, les chinois sont en train "d'envahir" la ville, les universités, l'immobilier, ...

Mais Sydney est une métropole, bien plus étendue que ses seuls 4,5 millions d'habitants ne permettraient de l'imaginer. Et d'un dynamisme fou. Comme ne le laisse pas subodorer la petite banlieue où vivent Annette et Steve. Traversée par deux baies, deux rias en fait. Un centre-ville où les vieux immeubles en grès, souvent brillamment rénovés, sont désormais enserrés entre des tours de 40 - 50 étages. Et surtout un centre-ville se terminant par un embarcadère pour ferries, le Circular Quay, prolongé d'un côté par le monumental Harbour Bridge qui permet d'accéder aux quartiers Nord, et de l'autre par l'extraordinaire (oui, oui, je pèse mes adjectifs) promontoire du Sydney Opera House. J'étais un peu sceptique, avant de le découvrir, cet Opera de Sydney. Je le pensais plus petit qu'il n'est en réalité. Monumental. Beau. La proue de ce superbe paquebot de croisière qu'est Sydney. Et justement, des paquebots de croisière, il en accoste tous les jours. Vendredi, c'était le Diamond Princess, 2700 passagers, de la Princess Cruises. Samedi, c'était le Rapsody of the Seas, de la Royal Caribbean, 2500 passagers.

Nous avons sacrifié, comme beaucoup de touristes, à la ballade en bateau dans la baie. Là, nous avons touché du doigt quelque chose que nous savions déjà, mais que nous n'avions pas mesuré: la navigation passionne les australiens. Cette baie de Sydney, hier samedi, était couverte de voiles, et surtout de régattiers. Du dériveur Laser au 18 m Jauge Internationale (attention, je n'y connais rien!), en passant par deux navires-école. Au beau milieu des ces voiliers, des dizaines de ferries traversant dans tous les sens, reliant au moins une cinquantaine de wharfs, pontons, débarcadères. Et en cerise sur le gateau, une course de pirogues polynésiennes à balancier, opposant une bonne trentaine d'équipages de six pagayeurs!

Samedi soir. Opéra de Sydney. Au programme: Tosca. Difficile de résister. Nous prenons les billets. Déjà évoqué le bâtiment. Conçu par Jorn Utzon, architecte danois. Fini par un groupement d'architectes australiens. La salle Joan Sutherland peut accueillir 1547 spectateurs. Bien moins que la grande salle de concert (2600 places), qui abrite le plus grand orgue mécanique du mooooooonde. Floria Tosca, ce soir, c'est Jacqueline Mabardi. Soprano australienne. Jolie voix. Mais dimension dramatique difficile à cerner. Cavaradossi, c'est Diego Torre. Grande voix, mais petite taille et embonpoint excessif pour rendre crédible l'amant de Floria. Scarpia est chanté par Shane Lowrencev, un baryton melbournien. Grand et mince. Voix puissante. Crédible. Mais le grand problème de cette Tosca, c'est le metteur en scène. John Bell a une idée géniale: transposer le drame dans l'Italie mussolinienne. Scarpia est officier SS. Les croix gammées flottent sur le Castel Sant'Angelo! Floria ne saute pas dans le vide. Elle s'offre aux fusils des carabiniers, une fois la mort de Scarpia découverte. Bizarre. Très bizarre. Cette mise en scène nous a laissé un goût bizarre.

Mais que la journée fut belle!

Annette (adore les croissants)


Steve (adore le cabernet sauvignon de la Barossa Valley)


Le prof d'architecture et l'urbaniste dans Cardigan Street


Le Queen Victoria building, désormais grand centre commercial


Le Museum of Contemporary Art


Le Sydney Opera House


Le Harbour Bridge et le quartier des Rocks


Dans les rues de Barangaroo, le nouveau quartier des affaires en cours de construction


Darling Harbour, ancien port, nouveau quartier de loisirs et d'affaires


Nous sommes dimanche, la jeunesse a envahi les quais de Darling Harbour


Nous prenons le ferry pour faire le tour de la baie


A Manly Bay, le départ de la course de pirogues polynésiennes


8 km plus loin, le rythme est dur à tenir!


La baie de Sydney est pleine de régatiers


Bonaparte est à bord


Retour à l'Opéra


Et c'est bientôt la montée des marches avant Tosca



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